CHINE, Kashgar (du 14/04 au 22/04)

Les plaisirs de la grosse ville...

Kashgar (du 14/04 au 20/04)

Kashgar, un choc pour nous après des semaines à traverser les montagnes et villages Kirghizes, Kashgar est une ville… une grosse ville… une grosse ville chinoise !!! Succession de grandes avenues, d’immeubles aux enseignes multicolores, de grandes surfaces et de banques.

Notre première mission en arrivant à onze heures du soir : trouver un endroit où se loger… Ici le Kirghize n’a plus aucun sens, dire que nous avions presque des discussions philosophiques, il faut tout reprendre à zéro. C’est très frustrant cette sensation de ne plus être compris et de ne plus rien comprendre !!! Avez vous déjà demandé des renseignements en chinois ? eh bien, pour nous, c’est du chinois…

Nous nous en sortons bien et trouvons un hôtel “grand luxe” proche du centre-ville pour quelques yuan. Le confort d’un vrai lit et d’une salle de bain avec eau chaude, c’est quelque chose de formidable… Nous profitons donc de la ville et de tout ce qu’elle peut nous offrir de bon : glaces, chocolat, terrasses, bars, restaurants, coocooning, sans oublier le shopping… N’oubliez pas que nous sommes deux femmes !

Kashgar est une ville étonnante de contrastes : Chinoise d’un côté avec ses grandes avenues propres et strictes ou tout semble sous contrôle et, au détour d’une rue, on se retrouve dans un autre monde, le monde Ouigour. Ici on ne parle pas la même langue, les immeubles ont laissé la place aux petites ruelles et maisons de terre, les brochettes fument partout, les hommes boivent leur thé sur les terrasses en donnant toujours l’impression de faire des affaires, à moins qu’ils ne refassent tout simplement le monde… C’est un peu le bazar, une ambiance chaleureuse et colorée !!! Nous apprécions de nous balader au hasard des rues et de passer d’un quartier à l’autre, d’un monde à l’autre.

Pour nous Kashgar, c’est aussi synonyme de travail. Une grosse ville, c’est Internet et donc l’heure de nos comptes rendus. Internet en Chine a quelque chose de surprenant. Il faut d’abord savoir que c’est au sous-sol d’un hôtel ou au 2ème étage d’un restaurant et, lorsqu’on franchit la dernière marche… SURPRISE !!! Une salle immense avec 100 ordinateurs sous vidéo surveillance allumés 24 heures sur 24 et où il faut donner son passeport avant d’entrer. Enfin un accès Internet haut débit, c’est bon pour le moral et pour nos nerfs. Il faut juste savoir que tout n’est pas accessible et que chaque mail est décrypté…

Au supermarché – un Auchan local –, nous rencontrons un Américain qui vit ici et qui donne des cours d’anglais à la fac. Il nous propose son aide et nous apprend que, suite aux événements avec les J.O., la frontière Chine – Pakistan est fermée jusque nouvel ordre ; selon lui, pas avant septembre… Nous étions contentes de rencontrer le premier avec qui parler anglais, mais nous voici complètement dépitées. La solution serait l’avion vers Islamabad, ce qui compromet notre projet et notre budget. N’ayant aucune information sérieuse à ce sujet, nous décidons de nous renseigner sur place.

Après avoir repris des forces et fait le plein de bonnes choses, nous reprenons la route vers les montagnes. La ville, c’est bien, mais il ne faut pas en abuser !!!